TRAËNE


Les vagues dans leur brasillant murmure
M'ont chanté Traëne, fille des flots
Qui voulait embrasser la nuit obscure
Suivre dans les cieux clairs les blancs chevaux,

Les loups noirs dans les tempêtes. Les vents
Berçaient sa tête lourde de chagrin.
Quel secret cachaient ces yeux scintillants
Ces couleurs aux replis marmoréens?

Puis enfin elle cessa de pleurer
Cessa d'implorer et partit saisir
les récifs, leurs éclats entrelacés.

Lorsqu'elle y fut les sylphes lui sourirent.
Ils ont baisé ses doigts, ses yeux charmés
L'ont conduite au Soleil, qui l'a brûlée.



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