HAINE


Craintive marionnette, tes longs fils
Ondoient au rythme des pensées d'autrui.
Tu trembles, arpentant le péristyle,
Que ton sourire déplaise, qu'on rie

Du timbre de ta voix, de la couleur
De tes yeux. Va voir le nectar commun,
Miel des éristales, suis la rumeur
Des comédiens. Tu chercheras quelqu'un

À travers les caresses, tes amours,
Le velours de tes coussins, tes colères
Empaillées... Suivant le cri des vautours

Tu prendras une poupée sans mystères,
Sans tourments, dont l'œil brillant sans pupille
Sera le tien, horizon de vétilles.



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