Diogénétique


J'ai éparpillé à terre
Leurs mots figés dans le verre
Sans un bruit je les fais fondre

Sur vos remparts et vos murs
Je dessine des fissures
En attendant qu'ils s'effondrent

Sans boussole et sans étoile
Je vis au-delà du voile
Là où les heures s'écroulent

Entre les bras de la peur
J'entends la vague rumeur
Des solitudes en foule

Là-bas on n'a jamais froid
Et partout sur les parois
Le feu dessine des ombres

Mais j'ai quitté la caverne
Y oubliant ma lanterne
Et maintenant il fait sombre


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