Ballade de l'inquiétude

Parfois, la nuit danse pour moi
Les arbres se penchent vers moi
Et j’entends à nouveau ta voix

Parfois, j’ai un peu la berlue

Quelquefois, les rues s’enchevêtrent
Les murs se changent en fenêtres
Et je relis toutes tes lettres

Quelquefois, je suis perdu

Il arrive que j’oublie
Où je commence, où je finis
Et ma pénombre s’agrandit

Il m’arrive d’être incongru

De temps en temps, je te vois morte
J’attends que la folie ressorte
Et ma raison reste à la porte

De temps en temps, tout est confus

Certains jours, tu me manques trop
Tu reviens à fleur de ma peau
Et même le vent chante faux

Certains jours, tu as disparu

Trop souvent, le sol se dérobe
La pierre devient sable
Plus rien ne rime à rien

Trop souvent, je reste ingénu

Trop souvent, je reste inquiet


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